5.31.2023

C’est une construction comme j’aime


Mercredi 31 mai 


Sur "Recours à la nuit" (texte en cours)
C’est une construction comme j’aime, intuitive, associative. Un paragraphe en amène un autre, s’y relie par une phrase, une idée, m’emmène ailleurs, fait voyager la pensée. Une trame se forme qui se prête à une certaine souplesse car l’écriture n’est pas linéaire, le texte bougera, se transformera de l’intérieur. Pour l’instant il s’agit de ne pas trop objectiver les éléments posés, laisser croître par paliers. Et si le début ressemble à un essai, des récits s’esquissent qui introduisent de la fiction. Là encore, ouvrir grand les portes, multiplier les approches, la somme vaudra habitation — c’est l’idée. Le reste de la période est plus difficile, comme s’il fallait traverser une fois de plus les grandes plages de découragement, sonder les profondeurs inquiètes. L’inconnu juste devant, qui vaut souvent liberté, peut se retourner comme un gant, prendre la forme d'une butée. Un jeu de l'oie. Un retour à une case départ. Alors sortir, marcher, prendre l'air. Alors  occuper ses mains, peindre l'atelier. Chaque petite chose compte car chaque chose faite est comme une chose de gagnée.