Penser l’en cours, les chantiers ouverts, ce qui travaille. Les Lignes mouvantes des centons permettent de faire advenir quelque chose qui m’appartient, mais comme par détournement d’une expression de soi directe, frontale, dont par ailleurs je me désintéresse. Rapprochant plutôt l’écriture d'une appropriation de ce qui est autre, d'un détour, d'un mouvement vers l'extérieur. Mais également d’une certaine parole de l’inconscient ou peut-être d’un sous-conscient, quelque chose qui échappe et se transforme pour apparaître, brûlant comme cela serait, sinon (comme cela est en réalité) d’écrire. Dans le texte Recours à la nuit, c’est entre les paragraphes que cela se joue, par associations de sens, récurrences de motifs, sauts d’une forme dans une autre. La coupe et l’agencement permettent de faire des liens à distance, de produire des effets d'échos et de résonances. Récit par fragments non pas numérotés mais titrés. L’échafaudage sera délicat mais je crois pourtant avoir trouvé quelque chose dans lequel je me sens libre de dévider plusieurs fils à la fois. Le reste du temps, je suis fatiguée, entre chaque déplacement, de me rassoir derrière le bureau, comme devant tout ce qui est “à faire”. Et m'insurge. L'atelier n'est pas un bureau. Je déplace la table haute sous la fenêtre pour dessiner debout des petites pelotes noires, qui deviennent des espaces, qui deviennent des nuits, humeurs, nuées, cocons. Choses à emballer. Lignes à emmêler. Elles recouvrent je ne sais quelle noirceur plus profonde.
3.27.2024
3.03.2024
Le tissu, la valise, le seau
#21
Le tissu, la valise, le seau, l’herbe
le couteau dans l’herbe
le fil du couteau au-dessus du ruisseau à sec
où claquent les fruits tombés de l’arbre
loi de l’illusion, les rêves
font des bruits de fond
des bruits de fleuve
Centon issu du florilège des ( ) de jour, => http://vg-dejour.blogspot.com
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