Le passage est ce qui reste, une phrase source pour “Les yeux fermés, les yeux ouverts”.
Le passage, c'est aussi la question des photographies de Francesca Woodman. Nécessité de garder trace de soi, du corps en mouvement. De se tenir dans ce moment, entre effacement et rémanence, par la photographie.
Ses images, très fortes, sont en amont du travail.
Dans le récit qui s'est échafaudé par associations d'éléments, je suivais aussi une autre piste. Un paysage, par lequel je suis entrée dans le récit.
Le long de l'autoroute A13, centrale de Porcheville, un virage en bord de Seine, la falaise, la voie de chemin de fer. Tout ici est affaire de traversée. On ne s'y arrête pas, d'habitude.
Il me fallait trouver un accès pour y entrer. Aller y poser le regard. Marcher entre Seine et rail. Passer sur et sous l'autoroute.
Dans ces bordures j'ai pris quantité de photos, à pied, en voiture.
26 de ces images seront glissées dans les 26 tirages de tête de l'édition, avec une carte du lieu au verso. Ce faisant, il me semble redonner au texte une pièce précieuse - ce que, dans la profondeur du travail, et qui relève de l'expérience qu'on en fait, on enfouit.
« Les yeux fermés, les yeux ouverts » est sorti cette semaine aux Editions du Chemin de Fer. Je serai présente au salon du livre, samedi 22, à partir de 17 heures.
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