THÈSE Langue et littérature française
Mention Pratique et théorie de la création littéraire et artistique.
Co-encadrée par Violaine Houdart-Merot et Stéphane Bouquet, et soutenue publiquement
le 19 novembre 2019 à l'université de Cergy-Pontoise.
Certains auteurs éprouvent la nécessité de se déplacer pour écrire : partir, sortir, se mettre en mouvement. Comment penser ce déplacement comme processus de création et comment celui-ci façonne-t-il l’écriture ? Ces questions sont à l’origine de cette thèse de recherche-création, qui explore une poïétique du déplacement depuis un régime d’investigation à la fois créatif et théorique.
Cette double investigation fait aussi l’objet d’une approche heuristique, commentée dans une partie centrale qui interroge le processus de création et l’articulation des deux volets. Elle en constitue l’espace réflexif.
Ainsi le déplacement met en jeu à la fois un contact avec le monde et un mouvement comme principe créateur : une cinéplastique. Il confronte l’écrivain et la littérature à une altérité, en activant une dimension expérimentale inséparable de la notion.
La question initiale est donc mise en pratique dans le volet créatif à travers un dispositif de création en déplacement, une marche, qui devient l’articulation centrale du récit Vers les terres vagues. Ce voyage, qui est à la fois une rêverie, un parcours et une enquête, conduit le lecteur vers un alter-lieu où s’expérimentent alors des déplacements de sens.
Le volet théorique cible quant à lui des textes contemporains en les resituant dans l’histoire du récit de voyage comme genre littéraire, puis en façonnant les taxinomies “récit de déplacement” et “récit en déplacement”.
Trois modalités de déplacement organisent les chapitres de l'étude : 1. le voyage comme activation d'un inconnu ; 2. la déambulation comme réappropriation d’un espace public ; et 3. le parcours comme délimitation d’un dispositif de création in situ. La littérature convoque ici d’autres arts afin de saisir la dimension contextuelle d’une praxis en déplacement.
Trois modalités de déplacement organisent les chapitres de l'étude : 1. le voyage comme activation d'un inconnu ; 2. la déambulation comme réappropriation d’un espace public ; et 3. le parcours comme délimitation d’un dispositif de création in situ. La littérature convoque ici d’autres arts afin de saisir la dimension contextuelle d’une praxis en déplacement.
Les questions d’écriture qui se manifestent dans le volet créatif viennent croiser ces axes de recherche en de nombreux points révélant surtout une esthétique de l’hybride et une dimension pluridisciplinaire. Elles soulignent in fine un réengagement du littéraire dans la réel à travers une dimension véritablement poéthique.
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