Sait-on seulement par quel secret, sait-on avec quel abandon, par quel aveuglement on se retrouve un jour, quelqu’un, ici. Portrait plié qui ne se déplie pas, prend sur lui son silence, ce qu’il possède d’incertitude toujours entretenue. Une suite d’images qu’on lève, qui s’effarouchent comme une nuée d’oiseaux.
Sait-on pourquoi cette suite de rêves, une nuit après l’autre, toujours recommencés. D’une mer qui s’agite, se lève, emplit la fenêtre, fait onduler le sol. Quand elle se tient tranquille c’est sur terre que s’abattent les pierres, les cailloux envolés d’un volcan. D’un côté comme de l’autre quel est le danger, la colère ? Si c’est moi le volcan, s’il n’y a aucun endroit pour se mettre à l’abri ? J’ai dit la crainte mais j’ai tu la beauté.
Où est la vie cachée ? C'est elle la vie cachée, qui mord, bouscule, unique et dangereuse, devant quoi l’on rêvait ? Elle, devant quoi l'on rêvait ? Au matin dans le ciel, tout est à recommencer.
"Stromboli", R. Rosselini |
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