9.29.2014

8 ne pas trop toucher

Ne pas trop toucher, je préfère, accepter le biais le travers, accompagner la pente naturelle.

9.22.2014

6 chambres


Chambres passées au blanc. On efface, on recommence, avec les traces des usures. Je pense à Vermeer, à Morandi, à Alberto pour la poussière.  Ça vient de loin, attraper la lumière.

9.19.2014

5 oiseaux de mer au-dessus


Oiseaux de mer au-dessus de la maison, leurs corps comme des flèches pointées vers l’océan et cette résolution dans le léger, l’aérien, brasse silencieuse qui fait taire nos paroles.

9.17.2014

4 rumeur


Rumeur de mer dans l’obscurité du jardin, sans commencement ni fin, comme un train qui passe.

3 enfermer le bourdon


Enfermer le bourdon dans une cloche d’agapanthe pour plus tard.  Réserver une table au bord de l’eau. S’asseoir sur une pierre chaude. On fait des provisions comme ça.

2 le ciel coupé


Le ciel coupé en deux. Nous suivons la lumière du soleil descendant sur les choses de la baie, admirables détours, glissements, rien qui se laisse saisir.

1 répétition, banalité


Répétition, banalité, il y a du pesant et du léger, par petites touches. Chaque jour, une précarité. Climat : perception du monde autour de soi, dilution de l'être.



9.08.2014

Marcher dans Londres en suivant le plan du Caire



"Marcher dans Londres en suivant le plan du Caire", est paru le 1er septembre aux éditions Publie.net, dans la collection L'Inadvertance
Ecris dans une grande foulée de quelques mois, ce texte précédemment intitulé "Lignes de fuite" était une façon de tirer - à partir de mon point d'écriture, des grandes lignes : fuites, perspectives, directions - vers tel qui se déplace, est en mouvement - tel qui repousse des limites, fait trembler des contours. Ce furent Cy Twombly, Henri Maldiney, Fernand Deligny, Michel Foucault, entre autres. Des écrivains, des architectes, des plasticiens, dont je m'entourai afin qu'ils fassent pencher le texte, proposent de nouvelles pistes - tracks.

Pistes d'errances ou de voyages. 
Récit en forme de pistes possibles. 
Dérive où s'exprime un on, parfois un nous. Une communauté parlante. Un choeur qui se déplace, finit par constituer une ville à l'extérieur de la ville. Ou de l'intérieur, puisqu'on y oeuvre aussi par le milieu.

Ecriture en séquences, écarts - parlant d'île, d'eau, de tunnel, de constructions, de trajets - faisant de la digression, de l'éloignement, un centre justement. 
C'est un texte qui ne veut pas se refermer sur lui-même, additionné de sortes de cartes, plans, tracés piochés sur le net.
Une ville qui se cherche. 
On la voit qui vibre, qui palpite. Elle est faite de piétinements. D'allers et de retours. De constellations qui s'éloignent les unes des autres et se resserrent. Qui bougent. Elle hésite, se déplace, touche à tout. 

François Rannou m'a proposé d'ajouter à cette publication bandes sonores et courtes vidéos, ce que j'ai fait avec plaisir, le texte incitant lui-même à ce type de mélange des genres.
Roxane Lecomte à donné forme à l'ensemble des médias et fabriqué ce beau livre numérique.
/ son article

Merci à eux pour cette belle collaboration.



/ un article sur ActuaLitté "Une ville-zone dont l'homme est le fluide"
/ une lecture de Jérémy Liron sur Les Pas Perdus
/ des extraits sur le blog Tentatives, de Christine Jeanney