4.17.2020

Par les épines denses


Par les épines denses
par les tiges grotesques
dans l'effort du vent
par cette lumière qui change tout le temps
tout en haut d'une côte 
je pourrais trouver un terrain d'entente avec moi-même.

Poème envoyé au dos d'une carte postale pendant le confinement / Écrit en piochant dans le florilège des ( ) de jour, => http://vg-dejour.blogspot.com

// une nouvelle série de ces "poèmes flottants" est à retrouver à bord du Pandémonium, une croisière d'écriture par temps de confinement organisé par le Master de Création Littéraire de l'université de Marseille AMU, JC. Cavallin et C. Marcandier.

4.10.2020

La nécessité de sortir du périmètre délimité

La nécessité de sortir du périmètre délimité
d’atteindre un point de vue
l’exploration physique
un arbre isolé
un petit tertre
une guirlande d’algues
de tout prendre, en toute hâte, sur ses épaules.


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4.08.2020

Puis le jour, puis l’ombre, puis la nuit

Puis le jour, puis l’ombre, puis la nuit. 
La nuit nous vérifions nos fondations avec des mots doux, 
j’éclaire les enfants qui viennent au monde, 
je pose l’index sur les étangs striés — avec retenue
— ceci n’est pas un rêve
je ne voudrais pas me tromper.


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4.04.2020

Une forêt illusoire manque de feuillage

Une forêt illusoire manque de feuillage
ni lourdes feuilles, ni broussailles
pas de peau de bête, ni de coyotes
rien du tout
— de sorte que je ne sais pas mettre un nom 
sur ce qui se tapit
dans l’obscurité.


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4.02.2020

Et donc mon corps

Et donc
Mon corps est l’endroit
où le voyage recommence :
la peau, traces d’une route
le doigt sur le soleil
le torse au rebord d’une fenêtre
l’œil errant 
et la bouche — la bouche dans les tempêtes
vent à 15 nœuds, corne de brume, appareillage !


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Dehors on entend des pierres

Dehors
on entend des pierres 
qui s’ouvrent — très vite — comme des gouttes d’eau.
Mais tout reste entre nous
on met un mouchoir sur les décombres
(pourquoi tant de précautions ?)

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