2.24.2023

Trois semaines sans voyager


24 février 2023

Presque trois semaines sans voyager, un autre rythme s’installe, de nouveaux espaces s’ouvrent, les choses se déposent, je prends le temps de faire la route vers Brest, le temps des amitiés, le temps de me soucier du site et de boucler un nouveau dossier de résidence, pour un lieu associatif, rural, ce qui permettrait de lancer l’écriture du projet Recours à la nuit dès le premier semestre 2023 — ici en ce moment ce sont plutôt des formes courtes, une page pour la revue Gare maritime de la Maison de la poésie de Nantes, un article en cours, à quatre mains, pour la revue de Sciences Humaines ¿ Interrogations ? sur le croisement arts et SHS autour de « Déplis » — cette semaine rouler, rouler, jongler avec une seule voiture, à cause des déviations prendre les petites routes, des traversées, balades de l‘oeil glissant à la surface des choses, un regard vers la mer au passage, vers chaque maison que j'aime, chaque arbre repère — finir de lire Le Dossier Sauvage (2019), laissée un peu sur ma faim, comme si les éléments documentaires qui commencent à s’articuler entre eux vers la seconde moitié du récit étaient laissés en suspens dans leur entrecroisement même, dans le nouveau sens qu'ils auraient pu prendre, est-ce parce que dans cette juxtaposition de citations il manque tout de même ce “je”, qui engage une parole pour nous faire toucher du doigt, derrière la compilation, un cheminement de pensée, sa nécessité ? — c'est un livre court, un peu sec — il y a néanmoins des sujets et des formes qui me touchent chez Philippe Artières dont je veux poursuivre la lecture avec Le Peuple du Larzac, sur la pile.


2.09.2023

Paris-Grenoble-Quimper

  
9 février 2023

04 au 07, Paris-Grenoble-Quimper, déménager M. et profiter de quelques balades dans les montagnes : Chartreuse, Belledonne, plaisir de marcher dans une couche de neige fraiche en écoutant le poids de ses pas, la consistance du son, de la matière, avec l’impression que cela, le froid, la neige, est déjà devenue chose rare, infiniment précieuse — à l’arrêt le silence de la montagne est un cadeau qui nous ravit — au retour attendre une réponse de résidence qui ne vient pas et devient au fil des jours présage d’un avis négatif, je me demande s’il faudra ajourner le démarrage du nouveau chantier d’écriture, au moins jusqu’à l’automne 2023, ou bien trouver moyen de l’engager ici, maintenant, au milieu de tant d’autres choses : des fragments de textes en cours, l'idée d'une reprise du travail théorique de la thèse, plusieurs ateliers d’écriture, les mémoires de quelques étudiant.es à l’université avec l’espoir d’un nouveau contrat à temps partiel pour l’année prochaine, ce qui voudrait dire réussir à faire entendre mes besoins spécifiques comme écrivaine et enseignante — enfin, ayant passé en revue les rayons “Amérique du sud” de la Bibliothèque Universitaire, j'ai retrouvé l’écrivaine dont je recherchais le nom depuis des mois, Clarisse Lispector et emprunté La Passion selon G.H., ce livre, comme un tunnel.