12.03.2012

Partir repartir

















Partir repartir l'heure est décisive. Je lève la poignée d'une porte que j'ouvre. Qu'elle tienne ainsi battante m'attende. Que je me décide à aller bottes aux pieds. Partir repartir reprendre pieds. Passer le corps à travers un espace. Que je fends comme un voile fin sans réfléchir. Franchir idem les draps étendus sur les fils. Qui font une barrière autour de la maison. Empêchent de prévoir de voir venir. N'empêche. Traverser l'étendue faire fi des pages blanches. Comme du reste s'embarquer. Plutôt par terre que par mer. Plutôt par mer que par air. Avoir toujours contre soi cette matière. Qui porte et qui assoie. Qui use et qui fatigue. Lasse retourne rabote lourde de conséquences. Qu'enfin au bout du compte bien loin bien repartie. Ah le petit oiseau picotements sous mes doigts. Dans mes jambes derrière la nuque les épaules. Pattes et griffes traces tout autour dans la neige. Ayant laissé des empreintes ici ici et là. Impatiente ayant bu aux trois flaques. Accouru. Ayant donné libre cours aux torrents. Cru aux ailes et aux choses ailées. Un instant à tel point qu'à l'arrêt. A l'arrêt de mes traces dans la neige. 
Je ne connais plus rien de la blanche traversée.
Carnet des Départs - décembre

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