3.27.2024

Penser l'en cours, les chantiers ouverts


Mercredi 27 mars 2024
 
Penser l’en cours, les chantiers ouverts. Ce qui travaille. Les « lignes mouvantes » des centons permettent de faire advenir quelque chose qui m’appartiendrait en propre, mais comme par détournement d’une expression de soi dont, par ailleurs, je me désintéresse totalement. Rapprochant l’écriture d’une certaine parole de l’inconscient, ou peut-être d’un sous-conscient, de quelque chose qui échappe, se transforme pour apparaître, brûlant comme cela serait sinon, comme cela est en réalité, d’écrire. Dans « Recours à la nuit », chaque matin, c’est entre les paragraphes que cela se joue, par associations de sens, récurrences des motifs, sauts d’une forme dans une autre. La coupe et l’agencement à nouveau. Récit par fragments. L’échafaudage du texte est fragile mais je crois pourtant avoir trouvé quelque chose dans lequel, me perdant régulièrement, je me retrouve libre de dévider plusieurs fils à la fois et de les croiser. Entre chaque déplacement, je suis un peu fatiguée de revenir à l’atelier comme à un bureau où tout ce qui est à faire s’accumule. Aussi, cet après-midi, j’ai déplacé la table haute et me tiens sous la fenêtre pour dessiner mes petites pelotes noires qui sont également emmêlement de lignes, griffonnages, pierres, nuées, cocons... 


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