La brume tombe vite sur mon pays.
Je cherche un endroit où poser mon cœur. Traîner autour. Fainéanter. Dérouler les nœuds les nouées. Je marche dans un sentier, traverse un morceau de forêt. Ma lampe de poche mais, c’est le chemin du retour, l’heure glauque. La nuit tombe après chaque minute. J'ai peur de me perdre.
Je ne reconnais rien.
Je descends dans le trou. Il y a tout au fond des peintures préhistoriques auxquelles on a du mal à croire. Des griffures d’ours aussi. Mais il faut faire ce chemin de caverne dans le ventre de la terre pour voir.
Le poids de rocs, de terre, de forêts sur nos têtes.
Enfoncement, nous éloigne du ciel. Distance, de l'air. Couloirs en forme de trous de serrure.
Sinon : diverticules, boyaux - le vocabulaire des grottes est celui de l'intérieur des corps.
Soif du ciel. La durée au-dessous, y penser mais pas trop. A cause de la possibilité, même infime – à cause de l'infime possibilité que se détache (comme d’une branche) ce qui est de ce qui suit. Que se coupe du dehors le dedans. Que s’arrêtent les continuités.
Mais rien ne s'arrête.
Fête : retrouver la lumière, même parcimonieuse - quasi éteinte, de la forêt.
Carnet des départs - novembre
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