11.13.2014

Autour du lac #10 11 12

Mon corps entier en alerte, une alerte douce, pour sentir, pour apercevoir, pour être là. Je dessine les branchettes des arbres tombées au sol pendant le coup de vent de la nuit. Des droites, des arcs de cercle qui paraissent avoir été adroitement disposés. Des signes, des traces archéologiques, des ossements. Tout un jeu de lignes qui renvoie à un territoire plus vaste. « Tout est à l’oeuvre dans chaque fragment, dans chaque repli, il n’est pas besoin d’en savoir davantage » (Les Zones Ignorées).

Mardi
Relu ce soir le texte "Sur le théâtre Balinais", d'Antonin Artaud. Nuit au dehors. Pluie derrière le rideau. Retrouvailles. Ce que le texte porte d'émotions de mes lectures antérieures. L'impression de suivre des phrases déjà inscrites dans une mémoire qu'il suffisait juste de raviver.

Autre moment, autre jour, impression d'herbes sur "Mobilé", de Michel Butor.




Lundi
Ne pas voir, ne pas avoir accès, est une question centrale. Pour Arnaud de la Cotte l'enjeu du lac est là, dans une approche qui ne peut se résoudre qu'artistiquement. Par l'imaginaire, la projection, la part du rêve.

Lac désir, celui qui apparaît et disparaît.
Lieu événement, quand sont ses limites ?

1 commentaire:

  1. Bonjour, j'aime beaucoup votre journal autour du lac. Cette recherche d'un imponderable dans le lieu (c'est l'intuition que provoque en moi votre écriture et vos images). J'ai été très sensible aussi à votre ouvrage Marcher dans Londres... Merci.

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