Lundi 5 juin
Démarrer lentement, comme un lundi, après avoir enseigné tout le samedi à Paris. Un dernier atelier d’écriture au Musée d'Art Moderne pour ouvrir un espace de rencontre entre les œuvres et le texte, et toujours le même plaisir à cet accompagnement avec les étudiantes. Je le sens plus vivement chaque fois que cela se termine. Encore quelques mémoires à lire, quelques soutenances, des choses qui s'étaleront dans l'été, sans salaire. Ce que c’est qu’être sur les bords, de vacations en petits contrats, sur le bord de trouver un accord avec l’université. Démarrer lentement, comme un lundi, avec l'écoute des enregistrements de Paysage augmenté — la lecture accompagnée de la musique électroacoustique de Michel Bertier, nos répétitions pour le festival des poésies contemporaines "Et Dire Et Ouïssance", à Brocéliande, dans quelques semaines. Démarrer lentement malgré le printemps qui s’infiltre, malgré la beauté au dehors, les rosiers au jardin, machines à fabriquer du rose, la mer fraiche, la saison des baignades ... Ici il faut des points de suspension car il y a trop à regarder, trop à faire, la vie toujours intense propose, comment dès lors isoler, choisir, comment refuser ?
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