6.22.2023

Pause


Lundi 19 juin

Pause après plusieurs fins de semaines à Paris. Des répétitions, des retrouvailles, un marché de la poésie — un marché effleuré, quelques rencontres choisies. De retour, le secours du jardin. Je vais et viens du dedans au dehors en traînant mes questions : comment prendre les choses une par une ? Trouver du temps pour penser ? Faire de la place ? Une sensation de vide ou de trop plein, ce qui revient au même. J’ai compté ce week-end les Orchis (pyramidaliset les Ophrys abeille (apifera) particulièrement abondantes cette année dans les zones non tondues du jardin — plus de 200 pieds de chaque espèce alors qu’on dit l’Ophrys rare en Bretagne. Il suffit certainement d’arrêter de vouloir tout ordonner. Je me suis endormie dehors plusieurs fois en lisant Le Mont Analogue, comme si la pause elle-même produisait l'épuisement. Sous le figuier, un air chaud et frais, mal mélangé, a produit sur moi par je ne sais quelle étrangeté la sensation d’un souvenir lointain, sans image. J’en ai rêvé la nuit suivante et le rêve a pris la forme d’un désir d’écriture, à la fois neuf et revenu de loin (frais et chaud). Un désir de poème à retenir à tout prix. Des mots comme des bouées écrits sur la première surface venue. Était-ce un portail, une porte ? Puis je me revois cherchant un carnet chez un buraliste. 




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